Nous ne pouvons pas vivre indépendamment de ce qui nous entoure. Les interactions entre les éléments et les êtres qui nous accompagnent, participent à notre équilibre physique et psychique.
Que ce soit pour notre habitat ou pour nos lieux de travail, la qualité de la construction (enveloppe et équipements) aura une influence sur notre santé et notre comportement. Il faut se rappeler que notre mode de vie contemporain nous confine à 80% à l’intérieur d’un bâtiment et que la qualité de l’air intérieur est souvent plus mauvaise que l’air extérieur qui est loin d’être pur dans les grandes agglomérations.
Les impacts, à moyen et long terme, d’une construction de mauvaise qualité, sur le plan économique, écologique et sanitaire peuvent être catastrophique sur tous ces plans. Il n’est pas toujours simple de se raisonner pour pouvoir arbitrer entre des éco matériaux pour l’isolation et la cuisine équipée dernier cris ou la nouvelle télévision 4K de 75 pouces. Dans un cas, ça ne se voit pas et dans l’autre on répond à une pulsion de plaisir très limitée dans le temps. Dans un cas, on investit dans la vie et la bonne santé des individus dans la durée et dans l’autre on est dans la course en avant du « toujours plus ».
D’après le site « Terre sacrée » : les gisements exploitables à un cout admissible du hafnium seront épuisés en 2018. Le hafnium est un élément rare dans la nature et sert essentiellement à contrôler les réactions nucléaires dans les réacteurs (centrale, sous-marin…). Son épuisement contribue à la remise en cause de notre modèle énergétique basé sur le nucléaire.
Ce petit exemple nous montre bien qu’il faut revenir à une vision de notre monde ou l’humain occupe sa juste place dans son écosystème. Son appétit de pouvoir et de puissance sur tout ce qui l’entoure ne fait que précipité sa perte. La surconsommation des ressources que nous offrent généreusement et gratuitement notre terre sera fatale à très court terme si nous ne faisons rien.
Pour revenir au bâtiment, l’épuisement des granulats (c’est-à-dire le sable et les graviers qui servent à la construction en béton) devient problématique. Des dragueuses vont maintenant chercher du sable (3ème ressource les plus utilisées après l’air et l’eau) en mer de plus en plus loin pour satisfaire la gourmandise des constructeurs du bâtiments et d’infrastructures routières. Il faut 12 millions de tonnes pour une centrale nucléaire.
Il est donc plus qu’urgent de reconsidérer la construction et/ou la rénovation de nos bâtiments pour tous les usages (logement, travail, tertiaire…) à la lumière de cet état des lieux.
